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Nous n’en aurons jamais fini avec la violence

Un ouvrage d’une puissance terrible et terrifiante. Un style toujours clair mais digne de la plus haute littérature. Une analyse de l’ensemble des manifestations de violence ayant cours au sein des sociétés humaines. Que l’on ne peut absorber qu’à petites doses, mais en y revenant toujours, comme un alcool fort. Et, au bout du compte, un constat désespérant. La culture n’est pas ce qui permet aux hommes de s’éloigner de la violence. Celle-ci est au contraire intrinsèque à toute culture et à toute société.

sofsky

« Si les hommes interrompent par moments destructions et meurtres, ce n’est pas dans un accès soudain de philanthropie ou de modération morale, c’est parce qu’à la longue on ne peut pas vivre avec la violence, et qu’ils en ont assez — jusqu’à ce que la faim revienne. Ces intervalles pacifiques ne sont que des épisodes, ces âges d’or ne durent que quelques années, quelques décennies tout au plus. Dans les annales de la culture et de la société, ce ne sont que des pages blanches. »

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Un rasoir et une perle

Lus en vrac ces derniers temps, quelques textes classiques de la littérature française (eh oui, quand on lit en numérique, on charge des textes gratuits, par-ci, par-là, parce qu’ils sont gratuits justement, et si faciles à mettre sur une liseuse ou une tablette et à emporter partout. Vous le saviez que j’aimais ça. Non?).

Je suis ainsi tombé sur un roman d’Octave Mirbeau, L’Abbé Jules. J’avais des souvenirs d’une lecture lointaine du Jardin des supplices, et du Journal d’une femme de chambre (et plus encore de la couverture de celui-ci dans mon édition au Livre de poche, avec Jeanne Moreau qui se laisse déchausser, l’air vaguement dégoûtée, par un vieux monsieur…).

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Mais cet Abbé Jules est sans doute le pensum le plus rasoir que j’ai pu lire depuis longtemps. Des pages et des pages sur les tourments d’âme de cet abbé, des dialogues creux répétés des dizaines si pas des centaines de fois (oui, Octave, on a saisi que tes petits bourgeois sont des ânes, pas besoin de nous asséner cette découverte jusqu’à la litanie), une construction bancale et passablement irréaliste, le comble pour un disciple de Zola. Au final, un bouquin qui a perdu tout ce qui faisait sans doute son intérêt à la fin du XIXème. Admiré par Maupassant, paraît-il. On ne sait exactement pourquoi. Maupassant, dont je viens également de lire Bel-Ami (oui, je sais, j’aurais dû lire ce bouquin depuis longtemps, si j’avais vraiment la culture que je prétends posséder…).

Bel-Ami? Un chef-d’oeuvre, rien de moins. Toujours aussi cruel et grinçant, toujours aussi passionnant qu’il a pu l’être à sa parution. Maupassant mériterait d’être bien plus haut qu’il l’est déjà au panthéon des grands écrivains.

Vous connaissez d’autres classiques rasoirs du genre de l’Abbé Jules? Que je m’épargne de la lecture fastidieuse. Merci d’avance.

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Comme ça se prononce

Je viens de tomber sur un bouquin de Somerset Maugham, dont j’avais lu quelques nouvelles il y a de ça plusieurs années. Passée la soixantaine, Maugham décide de faire le point, de rédiger le bilan de sa vie et de ses multiples carrières. Il appelle ça « The summing up ».

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Le bilan, en français, donc, titre non traduit dans l’édition parue aux éditions du Rocher (par les soins de quelqu’un que je connais bien, n’est-ce pas, Paul?). Une lecture qui devrait être obligatoire, si jamais vous vous mettez en tête l’idée saugrenue d’écrire — ça existe, oui, des gens comme ça. Maugham parle de son boulot de manière très précise et très prosaïque. Il a écrit de nombreuses pièces de théâtre qui lui apporté la fortune, il a lu en détail les nouvelles de Maupassant et de Tchekhov. Avec un humour à froid évidemment british, il parle de ce qu’est le métier d’écrivain, à ses yeux. Et aussi un peu de la nature humaine et des personnages qu’il lui est arrivé de fréquenter au cours de sa longue existence. Il parle de lui, sans fard. Remarquable, à bien des égards. Et qui donne furieusement envie de se replonger dans d’autres textes de Maugham.

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(Ah, oui, à propos. Comme ça se prononce? Pas du tout. On doit dire « Mome », avec un long o ouvert.)

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Dans Victoire ce samedi, un moine

Dans Victoire ce samedi, un moine

N’ayez pas peur.

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5 février 2013 · 9 h 16 min

Les Portugais sont priés de ne pas lire ceci

L’été dernier, je publiais sur le site Bela « Une semaine de vacances », feuilleton en 8 épisodes relatant de manière loufoque mon séjour en famille au Portugal. Bruno Wajskop, des éditions La Muette, a eu l’idée saugrenue de publier ça en papier, avec sept autres  textes parus sur le même site au fil des mois.

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Sortie prévue pour la foire du livre de Bruxelles, début mars donc. Sachez que depuis la parution de ce feuilleton, je suis à tout jamais interdit de territoire au Portugal, les douaniers ayant reçu la consigne de m’abattre sans sommation s’ils m’apercevaient. (Je plaisante. Quoique…)

L’ouvrage sera agrémenté de photos de chacun des auteurs, confronté à des oeuvres d’art contemporain. Je ne vous raconte pas la confrontation. Ou plutôt si, je vous raconterai ça, une prochaine fois. Et je vous montrerai la photo, si ça vous intéresse.

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Les meilleurs bouquins d’un tout grand

Voilà longtemps que je réponds « Le Théâtre de Sabbath » aux gens qui me demandent celui des romans de Philip Roth que je préfère. Je pense qu’il a atteint là un sommet. Il a dernièrement décidé d’arrêter d’écrire, il a entrepris de relire ses propres bouquins, pour faire le point en quelque sorte, et c’est ce même livre qu’il considère comme un de ses meilleurs, d’après Actualitté, relayant un article paru dans le Chicago Tribune.

 (On dirait bien que je cherche obstinément des points communs entre lui et moi, comme si on pouvait appartenir d’une manière ou d’une autre au même monde. Ah, pauvre de moi…).

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J’ai lu pas mal de romans de Roth, je compte m’attaquer à son petit dernier très bientôt, mais « Le Théâtre de Sabbath » reste toujours au-dessus du panier. Même si ce n’est pas celui que je recommanderais à quelqu’un qui n’aurait jamais rien lu de lui et qui aurait l’envie d’essayer. Pour ça, peut-être que « Portnoy » est plus indiqué. Ou « Professeur de désir ».

Et vous? Vous avez lu des romans de Philip Roth? Lesquels conseilleriez-vous?

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Digne de Stevenson, paraît-il

Digne de Stevenson, paraît-il

Dommage que l’Oeil du milieu ne soit plus disponible pour l’instant. On dirait que ça peut encore intéresser certains lecteurs (cliquez donc sur la photo pour lire l’avis de l’un d’eux). Si vous connaissez un éditeur jeunesse, vous pouvez lui dire que je tiens les droits de cette série à sa disposition.

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12 janvier 2013 · 10 h 50 min

Les trois contraintes

http://cnesobservatoire-leseditions.fr/Entretiens-Video/28

Petite séquence filmée à l’occasion de la sortie d’Espace(s), recueil organisé par le CNES à Paris. Toujours étrange de s’entendre parler et de se voir bouger. Mais bon, avec un peu d’ego, ça reste supportable… Le principal, je pense, c’est que je me reconnaisse dans ce type un peu trop barbu qui essaie de construire des phrases pas trop bancales, tout en cherchant à montrer qu’il est cool et que cet attirail de spots et de caméras autour de lui ne l’impressionne pas vraiment.
(En fait, j’adore ça, les sunlights, on ne vous l’avait pas dit, les gars?)

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11 janvier 2013 · 8 h 59 min

A nouveau tombé

A nouveau tombé

Bientôt une nouvelle édition de « Tombé des nues », chez Mijade. Très content. D’autant que la nouvelle couverture est à peu près 243 fois meilleure que la précédente (il vous suffit de cliquer sur la photo pour apprécier l’ancienne édition…). J’aime beaucoup les gens de chez Mijade et surtout le travail qu’ils font (et je ne dis pas ça parce que j’espère qu’ils vont venir jeter un coup d’oeil sur ce blog un jour ou l’autre). Même si je publie des bouquins en numérique, je veux continuer à sortir des livres papier, bien entendu. Mais les bonnes maisons se font rares. Mijade en est une.

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8 janvier 2013 · 12 h 49 min

Je veux rester en contact PRIVE avec vous!

Combien d’amis facebook ont cru bien faire en postant un long texte copié ailleurs, ont imaginé se protéger et protéger leur intimité, grâce à une manipulation décrite en détails où il fallait cliquer ici et ne surtout pas cliquer là-bas et puis cocher cette case et décocher les autres et ouf, ça y était, on était entre nous les amis, et les espions pouvaient aller se faire voir ailleurs, et les murs n’avaient plus de grandes oreilles ouvertes pour écouter tout ce qu’on racontait. Si vous croyez vraiment que, sur facebook, certaines choses peuvent demeurer cantonnées dans un petit cercle que vous avez tout loisir de contrôler, vous vous mettez la souris dans l’oeil et le fil qui va avec. Ce n’est pas cette manip qui va vous permettre de raconter des bêtises sans que de méchants inconnus l’apprennent, et que les photos du dernier sinistre réveillon ne circulent dans des cercles mal intentionnés.

Une fois pour toutes, si vous allez sur facebook, tout le monde le saura.

(Et pas que sur facebook, d’ailleurs, mais ceci est une autre histoire, comme disait Kipling un jour où il était d’humeur taquine.)

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