Un rasoir et une perle

Lus en vrac ces derniers temps, quelques textes classiques de la littérature française (eh oui, quand on lit en numérique, on charge des textes gratuits, par-ci, par-là, parce qu’ils sont gratuits justement, et si faciles à mettre sur une liseuse ou une tablette et à emporter partout. Vous le saviez que j’aimais ça. Non?).

Je suis ainsi tombé sur un roman d’Octave Mirbeau, L’Abbé Jules. J’avais des souvenirs d’une lecture lointaine du Jardin des supplices, et du Journal d’une femme de chambre (et plus encore de la couverture de celui-ci dans mon édition au Livre de poche, avec Jeanne Moreau qui se laisse déchausser, l’air vaguement dégoûtée, par un vieux monsieur…).

.Image

Mais cet Abbé Jules est sans doute le pensum le plus rasoir que j’ai pu lire depuis longtemps. Des pages et des pages sur les tourments d’âme de cet abbé, des dialogues creux répétés des dizaines si pas des centaines de fois (oui, Octave, on a saisi que tes petits bourgeois sont des ânes, pas besoin de nous asséner cette découverte jusqu’à la litanie), une construction bancale et passablement irréaliste, le comble pour un disciple de Zola. Au final, un bouquin qui a perdu tout ce qui faisait sans doute son intérêt à la fin du XIXème. Admiré par Maupassant, paraît-il. On ne sait exactement pourquoi. Maupassant, dont je viens également de lire Bel-Ami (oui, je sais, j’aurais dû lire ce bouquin depuis longtemps, si j’avais vraiment la culture que je prétends posséder…).

Bel-Ami? Un chef-d’oeuvre, rien de moins. Toujours aussi cruel et grinçant, toujours aussi passionnant qu’il a pu l’être à sa parution. Maupassant mériterait d’être bien plus haut qu’il l’est déjà au panthéon des grands écrivains.

Vous connaissez d’autres classiques rasoirs du genre de l’Abbé Jules? Que je m’épargne de la lecture fastidieuse. Merci d’avance.

Poster un commentaire

Classé dans Uncategorized

Laisser un commentaire